Vision du brochet a la mouche par Jacky Roehrig

Ce mois ci, j’ai l’honneur et le plaisir de recevoir sur mon blog un des auteurs du livre :

"Le Brochet à la Mouche ,le grand jeu" ,Monsieur Jacky Roehrig.

L’auteur a eu la gentillesse de bien vouloir répondre à mes questions. J’espère que ses réponses vous feront progresser dans cette pêche.

O_LIVE : Bonjour Monsieur Jacky Roehrig . Pourriez vous vous présenter à la communauté de Gobages .com ? Quel sont vos pêches favorites ?


Je suis avant tout un pêcheur à la mouche passionné et éclectique : j’aime essayer toutes les techniques avant de les adopter … ou pas ! J’ai rendu compte de ces diverses expériences en rédigeant des articles pour la revue Plaisirs de la Pêche, aujourd’hui disparue.
Je réside dans l’Est de la France, dans les Vosges plus précisément, à la jonction des vallées de la Moselotte et de la Moselle, ma rivière de prédilection. Parallèlement à mon métier d’enseignant, je m’efforce de transmettre ma passion pour la pêche au fouet en animant un club mouche au sein de l’établissement où j’exerce.
Enfin, je pratique depuis quelques années la compétition, en participant aux championnats de France, tant en rivière qu’en réservoir. Histoire d’affûter ma technique, de progresser et, surtout, de découvrir chaque saison de nouveaux cours d’eau, que je n’aurais sinon jamais pêchés.
Mes pêches préférées ? D’abord la nymphe à vue pour les grosses truites et pour l’ombre, mon complice de pêche favori. Ensuite vient le brochet au streamer pour l’adrénaline et les inoubliables impressions de rétine que procure cette pêche.
Mais, comme je le disais au début, je suis un touche-à-tout et j’apprécie aussi beaucoup la noyée, la nymphe au fil… A part l’eau salée, où mon expérience est trop réduite, rien de ce qui touche à la mouche ne m’est étranger.

O_LIVE : Aujourd’hui , quelle est votre vision du carnassier à la mouche?


Je trouve que la pêche des carnassiers à la mouche n’a pas connu l’essor qu’elle mérite, qu’elle demeure une pratique marginale. C’est dommage qu’elle ne recrute pas davantage de nouveaux adeptes alors que l’on fait actuellement tant de battage autour de la pêche sportive aux leurres divers.
Peu de place lui est accordée dans les revues spécialisées : un ou deux articles saisonniers, à la fermeture de la première catégorie, qui ressassent sans cesse les mêmes rudiments. Ces papiers simplement commémoratifs ne sauraient soulever l’enthousiasme et les vocations nouvelles.
Il faut dire enfin que ce n’est pas une technique facile, de consommation immédiate : elle exige persévérance, opiniâtreté de la part de ceux qui débutent. Et puis, en France, les eaux correctement peuplées en brochets ne sont pas légion…

O_LIVE : Comment en êtes vous venu à pêcher le brochet à la mouche ? Et à écrire un livre sur ce sujet ?

Ma carrière de pêcheur a commencé au bord de rivières de seconde catégorie où j’ai recherché le brochet à l’aide des techniques traditionnelles : vif, mort manié, leurres… Je ne renie pas cette période de ma jeunesse car elle m’a donné un précieux bagage brochet. J’ai acquis de la sorte une connaissance du poisson et de son milieu qui font souvent défaut à ceux qui décident de le pêcher au fouet et qui viennent des eaux salmonicoles.
Puis j’ai fait la découverte de la mouche en m’installant dans les Vosges, mode de pêche qui a pris le pas sur tous les autres et qui est devenu mon mode de vie. Je me consacrais essentiellement aux truites et aux ombres quand j’ai appris, au travers d’articles ( notamment ceux de Thierry Cloux dans Fly Tying Magazine ), que l’on pouvait aussi tenter le brochet de cette manière. Cela m’a donné l’envie de me lancer dans l’aventure du grand streamer. J’ai essayé dans le plan d’eau le plus proche de mon domicile et, alors que j’en étais à observer curieusement les mouvements de mon leurre à peine immergé, un brochet bienveillant s’est retourné sur lui dans un looping que je n’ai toujours pas oublié ! Aux innocents… Le bec était modeste, à peine 50 cm, mais le plaisir immense. Depuis, je n’ai eu de cesse de revivre ce moment magique où le brochet surgit pour s’emparer de l’artificielle.
L’écriture du Brochet à la mouche entendait surtout combler un manque : il n’existait rien à l’époque sur sa pêche à la mouche, du moins en langue française. Si ce n’est l’ouvrage, généraliste, sur les carnassiers de Jean-Paul Péquegnot. Aussi ai-je voulu, avec l’aide de Georges Paulin un fada du montage épris lui aussi de nouveauté, rassembler mon expérience et la communiquer. A mes débuts, j’aurais aimé trouver pareil ouvrage pour me mettre le pied à l’étrier. J’étais obligé de glaner des miettes d’informations, ici et là, dans toutes sortes de revues françaises et surtout étrangères.

O_LIVE :.Si vous aviez à conseiller un débutant, désirant pratiquer cette technique….


Il y aurait moults conseils à donner, mais le principal, je crois, est de bien choisir le théâtre de ses premiers essais. Il convient de mettre toutes les chances de son côté pour obtenir cette première attaque décisive, qui ancre la vocation d’un pêcheur de brochet à la mouche. Après, on y croit, on acquiert le caractère trempé du pêcheur de carnassier, capable d’essuyer les pires traversées du désert, de surmonter les bouderies de ce satané brochet, qui peut rester bec cloué pendant des jours.
Le portrait-robot de site idéal pour débuter est le suivant : un plan d’eau plutôt qu’une rivière ( le courant pose problème pour la mouche ), une zone peu profonde avec des herbiers, accessible en wading pour évoluer en terrain dégagé et faciliter les lancers.

O_LIVE : Pourriez vous décrire les périodes fastes de cette pêche?


Pour le brochet à la mouche, la meilleure période correspond à la belle saison et à l’automne : de juin jusqu’à début novembre. Le poisson se montre alors actif, agressif et il dispose de nombreux affûts, avec les herbiers notamment.
Après, cela devient moins évident lorsque les feuilles mortes commencent à infuser dans l’eau et que les premières gelées refoulent les poissons dans les couches profondes.
Un des moments les plus excitants de la saison coïncide avec les grands rassemblements d’alevins qui déclenchent immanquablement des frénésies prédatrices. On observe alors des rassemblements de brochets qui tapent autant dans les alevins que dans les perches qui leur donnent la chasse. On prend rarement de grands becs dans ces circonstances, mais il y a de l’action et de nombreuses attaques.

O_LIVE : Expliquez nous comment vous pêchez , en fonction des lac ou des rivières .quelle est votre analyse selon l’endroit où vous trouvez ?


Question bien délicate : l’approche dépend évidemment du contexte, du poste, de la saison… Cependant, je refuse en tout cas une prospection aléatoire qui consiste à enchaîner les lancers et à ramener le streamer de manière automatique : nous ne sommes pas en réservoir ! Pour tenter le coup de ligne, il me faut une présomption sur la présence d’un brochet dans le secteur considéré. Une chasse en surface est le meilleur indice, mais il est rare. Le plus souvent, je me contente de pêcher au plus près des obstacles, des cassures qui constituent des affûts potentiels. Chaque lancer doit être prémédité, précis pour &eci
rc;tre efficace : je préfère une traque intensive à une pêche extensive. A cet égard, la rivière s’avère beaucoup plus lisible que les plans d’eau vastes et uniformes.


O_LIVE : Les pêches avec les diverses soies ,de la flottante à la super plongeante : est ce que vous pouvez nous en dire plus , en fonction de l’époque et des lieux de pêche…et autres paramètres…


La soie à brochet qui couvre la plupart des situations de pêche ( fructueuses au fouet, tout du moins… ) est, à mes yeux, l’intermédiaire. Avec ce type de soie, on est à l’aise pour présenter correctement un streamer sur les bordures où ils aiment à s’embusquer.
La flottante est réservée à des pêches très spécifiques : prospection d’une queue d’étang envahie de nénuphars aux leurres de surface par exemple. Mais ces occasions ne se présentent pas si souvent dans la saison.
Quant aux soies plongeantes à proprement parler ( S 3 et au-delà ), elles sont beaucoup moins agréables à utiliser que l’intermédiaire ( que d’emmêlages lorsqu’on pratique en wading sur des hauts-fonds assez « sales » ! ) et je n’y recours que pour les pêche de fin de saison quand il s’agit de gratter un pied de digue pour décider des poissons apathiques. En été, j’emploie volontiers des pointes plongeantes ( genre Teeny T 200 ) pour explorer les bouillons, les remous sous les barrages et seuils.

O_LIVE : L’acier pour les bas de ligne a fait couler beaucoup d’encre, personnellement , j’utilise du hard nylon en 80/100 à la place. De plus , cela me permet de garder la rigidité , et de transmettre l’énergie de ma soie à ma mouche. Quel est votre point de vue ?Est ce que un hard nylon en fluorocarbone de 50/100 ferait l’affaire ?

Après avoir essayé bon nombre de matériaux, je persiste à faire confiance à l’acier pour le bas de ligne à brochet. Enrobé de Kevlar ou de nylon. En somme de classiques avançons, à l’image de ceux employés par les pêcheurs au vif.
J’ai eu une période hard nylon, inspirée par les auteurs américains, et j’ai confectionné des shock-tippets en Mason d’une soixantaine de centièmes. Un pareil câble prémunit des dents d’Esox, même s’il sort passablement éraillé en surface après certaines captures. Si bien qu’il était nécessaire de changer assez souvent de pointe. Et là intervenait la corvée des nÅ“uds, car il n’est pas aisé de manipuler des nylons aussi raides. Je trouvais au total ces montages grossiers, disproportionnés et embêtant à réaliser ; je suis donc revenu à l’acier. L’automne dernier, j’ai réalisé mes avançons en Nylflex thermo-soudable et cela m’a très bien convenu. Je signale aussi que je place carrément un émerillon pour raccorder l’avançon au brin cassant qui me sert de porte-pointe.
Pour ce qui est du transfert d’énergie qui serait meilleur avec les nylon de gros calibre, je n’y crois guère. La pêche au streamer à brochet est, en effet, l’un des rares cas de figure à la mouche où le leurre par sa masse est capable d’entraîner bas de ligne et soie à sa remorque. Et c’est ce qui rend d’ailleurs son lancer difficile.

O_LIVE : La bonne animation à avoir, est ce qu’il y a de plus difficile à acquérir à mon avis . Quelles sont selon vous les animations payantes en fonction des lieux de pêche et des types de soies ?


Une séduisante mouche à brochet danse toujours le slow ! Plus l’animation est lente, alanguie, plus les chances de capture augmentent. Il convient de faire de petits strips mesurés, entrecoupés de pauses frémissantes : c’est de la tirette, de l’agacerie, du titillage plutôt que du power fishing. Un, on s’épuiserait vite à vouloir imiter les pêcheurs au lancer ; deux, il vaut mieux prendre le contrepied des leurres usuels.
Cependant, tout est possible et j’ai pris aussi des brochets en rolly polly sur des prairies inondées où il fallait ramener à toute vapeur pour ne pas accrocher le plancher des vaches.

O_LIVE : Et maintenant parlons mouche …euh non streamer, les matériaux de base ? que sont-ils pour pêcheur débutant ou plus tard expérimenté ?


Je répondrai sans aucune hésitation : le bucktail et le lapin. Pour le débutant comme pour l’expert Le premier matériau sert à brasser l’eau et à donner du volume aux streamers : il se prête particulièrement bien à la construction de leurres pour la rivière. Le second sert à obtenir ces mouvements doux, à ces pulsations frémissantes de vie qui, souvent, déclenchent l’attaque. Ce matériau fait merveille pour les streamers utilisés en eau stagnante.
On reproche parfois au lapin d’alourdir la mouche, de pomper l’eau. C’est vrai si on l’utilise sur peau, en bandelettes mais, avec des instruments comme le Magic Tool de Marc Petitjean, on obtient des collerettes très légères, très mobiles, uniquement en poils.

O_LIVE A mon avis, il vaux mieux utiliser des matériaux qui ne se chargent pas en eaux quand on débute , qu’en pensez vous ?


C’est certain, mais je recommanderai plutôt aux débutants de choisir des modèles de mouche de taille raisonnable, montés sur hameçons de 2/0 ou 4/0 pas plus. Vouloir commencer en propulsant d’énormes serpillières sur 9/0 n’est pas des plus judicieux en phase d’apprentissage.

O_LIVE Les couleurs de base pour un streamer à brochet ?


J’ai un faible pour les dominantes claires : le blanc, le jaune. Peut-être suis-je victime d’un travers imitationniste
, mais ces teintes m’ont rapporté la majeure partie de mes captures. A ces dominantes, il convient néanmoins d’ajouter un petit piment coloré : orange, rouge… J’aime aussi un peu d’éclat, de miroitement si bien que j’incorpore aux montages toujours une pincée de Flashabou ou de Crystalflash.

O_LIVE au niveaux des hameçons , quelle taille ? et quel modèle
Utilisez vous des hameçons sans ardillons ?


Il me paraît que, pour les eaux françaises du moins, les tailles 4 à 6/0 constituent la bonne norme. On a voulu surdimensionner en proposant des streamers sur 9/0, mais ils présentent plus d’inconvénients que d’avantages. Ces magnums ont découragé plus d’un lanceur novice et occasionnent beaucoup de ratés, avec des poissons qui ne sont pas eux-mêmes des monstres…
J’utilise des hameçons à brochet classiques comme les Kamasan B 940 ou les Partridge S 3 pour les streamers de taille usuelle ( 4 à 6/0 ). Pour les plus gros modèles ( 8 à 9 /0 , je monte sur du Tiemco 96 P ou du Ad Swier. Enfin, pour mes Divers et autres mouches de surface destinées à des milieux encombrés, je fais confiance aux indestructibles Tiemco 811 S ( 2 à 4/0 ).
Toutes les mouches à brochet doivent être dépourvues d’ardillons. Par égard pour le poisson, mais aussi par précaution pour le pêcheur. J’en sais quelque chose : un jour de grand vent, une rafale m’a rabattu un Whistler 2/0 qui est venu violemment se ficher jusqu’à la courbure dans mon bras. J’ai eu un peu mal à l’impact, mais quel bonheur de retirer ensuite sans la moindre difficulté l’hameçon dépourvu d’ardillon…

O_LIVE :Au fait , quel est votre avis sur l’article de mon blog :
« Fashon Victim:bon plan pour les hameçons a Bec !!! » ?

J’ai lu et totalement approuvé : comment développer une pêche avec des arnaques pareilles où l’on se ruine rien qu’à l’achat des hameçons ?

O_LIVE : Pourriez vous nous faire une description des divers types et tailles de streamers en fonction de la saison ….et de la nage idéale pour une mouche à brochet ?

J’ai déjà évoqué, au sujet de l’animation, la nage idéale d’un streamer : lente et pulsatile. En fait, j’emploie très peu de modèles différents et mes boîtes ne sont pas si bigarrées que cela. J’adapte surtout le streamer au type d’eau prospecté : rivière ou lac et étang. Pour les cours d’eau, j’emploie des modèles de Deceivers lestés en tête ( casque doré ) ou sur la hampe ( diabolos, à la façon de certaines mouches pour la mer ) qui piquent du nez et déjouent la portance du courant. Pour les eaux calmes, je privilégie la mobilité, une nage planante et donc j’utilise un modèle en lapin que j’ai baptisé Bunny Buck. Pour les pêche de surface, je me sers de Divers avec une tête en poils de cervidé taillé et une queue mobile en lanière de lapin. Ces 3 mouches, nettement différenciées, couvrent la plupart de mes besoins.


O_LIVE : Auriez une petite fiche de montage qui traîne par hasard…
.

Bien sûr, ci-joint mon modèle pour la rivière, appelé Cone Haed Minnow. Pour ceux que le montage rebute, je signale que ces streamers sont commercialisés par la maison Devaux.

  • Hameçon : Kamasan B 940 ou Gamakatsu 6353 taille 4 à 6/0
  • Soie de montage : Orvis Flat Waxed blanche
  • Queue: Touffe de Bucktail orange
  • Corps : Brill large perle
  • Sous-aile 1 : Widow’s Web blanc
  • Sous-aile 2 : Touffes de Bucktail blanc ou Nylair blanc ( plus solide et plus rigide encore )
  • Flancs :Flashabou perle
  • Aile 1 :Iceland Sheep olive ( substitut de yak )
  • Aile 2 :Krystal Flash olive
  • Topping :Flashabou perle olive
  • Nageoires :Rabbit Strip orange
  • Yeux :Argent autocollants recouverts d’époxy.
  • Tête : Cone Head laiton or 6 mm


O_LIVE : A gros Brochet , gros vif . A grosse mouche , gros brochet ?


Pas si sûr ! La réalité fait mentir l’adage et je dois certains de mes plus gros becs au contraire à de petits modèles comme l’Alevin de Stephan Florian.
D’un autre côté, les plus gros engins en plumes de nos boîtes n’effraieront jamais un brochet affamé : j’ai vu cet été, en Norvège il est vrai, des scènes hallucinantes qui témoignent de la voracité d’Esox. Un ombre de 50 cm ou un de ses congénères du même acabit ne lui font pas peur…

O_LIVE : Quelle est le meilleur moyen de décrocher un brochet , sans « l’ abîmer » quand on a affaire à un gros spécimen…


Le meilleur moyen consiste d’abord à éviter les montages tandems, à hameçons multiples, avec un petit simple ou, pire, un triple comme traînard. C’est sûr qu’ils sont prenants quand les brochets sont tatillons et prennent le streamer du bout du bec, mais ils blessent i
nutilement les poissons, surtout les petits goulus.
Avec un grand simple sans ardillon, le décrochage ne doit pas poser de problème : la longueur de la hampe donne facilement prise à une pince à long bec ( j’utilise une pince de gynéco, fournie par un ami pharmacien ! ) . Si le streamer est trop engamé ( souvent il est pris dans les arcs des branchies ), il faut retirer le leurre non par la gueule, mais par les opercules. Dans ce cas, le petit émerillon qui relie le bas de ligne et l’avançon métallique est bien pratique…

O_LIVE : Et si on parlait écologie. Je trouve que la maille du brochet devrait être au delà de 80 cm . Quel est votre avis ? Quel est le meilleur moyen de préserver cette espèce et d’avoir un joli cheptel?

Comme vous y allez ! Une maille à 60 cm et l’instauration de quotas journalier et annuel constitueraient déjà un joli progrès. Je partage sur ce point les propositions de l’association Carnavenir dont on parle pas mal en ce moment. Par delà l’aspect réglementaire, c’est surtout le respect et/ou la restauration du milieu qui sauveront les populations de brochets. Qu’on arrête de saccager les zones humides, les annexes hydrauliques des cours d’eau et la situation s’améliorera.

O_LIVE : un des moyens de reconstituer une bonne population est d’aménager des frayères et de pratiquer absolument le NO KILL …en êtes vous partisan ?

Je pratique le no kill pour mon compte personnel, cela fait belle lurette que je ne sacrifie plus d’ombres ou de truites. Mais je confesse volontiers avoir prélevé des poissons dans le passé : j’ai ainsi retiré d’un de mes coins favoris en première catégorie un brochet de 1.02 mètre qui commençait à être trop encombrant à mon goût. Et je n’exclus pas de le refaire à l’avenir. Mon no kill n’est donc ni intégral ni intégriste. Je ne tiens pas pour un sombre criminel le pêcheur qui conserve un nombre limité de jolies captures dans sa saison. Ce que je n’admets pas en revanche ce sont les individus qui rabotent systématiquement tout ce qui dépasse ou avoisine la taille légale. Qui pillent la ressource sans vergogne.

O_LIVE :Je vous remercie de nous avoir fait partager vos idées . Peut être aurons nous l’occasion de nous croiser sur les forums de Gobages.com ou , pourquoi pas , de croiser nos fouets un des ces quatre…….

Voila cher gobanaute j’espere que cela vous a plus et vous fera decouvrir cette pêche et surtout "Relachez vos Rêves….."

O_live

30 commentaires.

  1. bonjours japrésie vautre arcticles parse-se-ke jéme la paiche ox carnasié voare ox brauché exuser moa poure l’ortograffe.

  2. Bonjour
    Peut être un jour viendrez vous tenter l’expérience du Goliath Tigerfish dans le fleuve Congo.
    Persone ne la jamais pêcher à la mouche
    Cordialement Daniel

  3. super interview !
    j’ai le bouquin depuis qu’il est sorti
    franchement bien
    j’aurai juste aimer quelques models de streamers supplementaires

  4. Je découvre tardivement cette interview d’un ami. Jacky est un pêcheur extraordinaire, mais également un homme d’une gentillesse extrème.
    Merci pour ces lignes

  5. c’est sur que pêcher des carpes ou des truites et d’autrement plus interressant que de s’interresser à la littérature !
    Pourquoi ne pas nous apprendre a pêcher à la mouche au lieu de nous donner des questionnaires sur « Qui sait ? » ?
    Ce serait d’autrement plus interressant !
    Amicalement, un fan.

  6. Jacky tu est si beau dans ta petite tenue de pecheuse !
    J’espere que tu es autant comique a la peche qu’en cour parce que franchement c’est l’eclate avec toi, on se bidone mouhahah
    sacré jacky t’est quand meme un sacré thon ^^ un petit gardon tou frele =D

  7. Bjourr msiieu !!
    C’est Roxane de 6eme3 maiis pu maintnan jsuiis en 5eme =)
    Jsavaiis pas qu’vous aiimiiez les poisson /// =S
    Après chacun ses gouts xD
    Aurevoiirr ! 😉

  8. Bonjour m.Roehrig c ‘est Meltem je voulait vous dire que vous aller beaucoup manquer aux 6°3 et que vous avez parfaitement fait votre role de prof de francais alors je voulait vous remercier au revoiir
    J’espert ne pas avoir fait de fautes de francais !!

  9. bonjours mr c’est laura jeanselme votre éleve de 6°3 vous me manquez telement que j’ai chercher votre blog … Et je l’ai trouver … allé bsx a+ je vous kiff

  10. bravau meusieu Roehrig poure se manniphique artikl, maime si on ne conai pa forcémen lé quaraktèristike 2 la peche o broché.
    vou nou avé baukout aidé 7 anné en aurtogrrafe é l’on vou en remairssirra jammait assét !

  11. Monsieur Roherig !!
    Quel plaisir de vous croiser dans les couloir du lycée =)
    Plus vous en prof Roooh !!
    Vous est la pêche on le savait !! Avec vos T-Shirt au college !!
    Vous savez ptet’ pas c’est qui mais je vais vous le dire ; )
    Laura of course (à moins que ne vous parliez pas anglais?)
    4°A, 3°A,2°4 maintenant xD.
    Ou si je vous dit la teigne c’est peut-etre plus reconnaissable non?
    C’est quand que vous nous invité à manger chez vous alors? Moi je vous conseille le riz avec le poisson !!
    A bientot 🙂

  12. bonne prise 😉
    sympatiques cours & bonne ambiance merci pr cette année formidable bisx.

  13. quel energie bravo jacky … que de belle prise continu comme ça ! (c flo vous savez que je suis pas bon en orthographe alors desolé pour les fautes …) a+

  14. bien joué pour tes superbes prisent Jacky.
    continue comme ca on est fier de toi.
    les 2°2 qui t’aiment!!!!

  15. waouuuu!!!!! la taille du brochet est impressionnante!!!
    Vos dévouées éléves de 2°3

  16. super les photo de jacky roehrig notre malheuresemnt ancien prof de français!!

  17. Salut Marcel
    regarde l’article brochet mouche p1 a p5 tu a plein d’infos
    Je suis un fidèle partisan de une 9’#9
    a++

  18. je m’interèsse a la pèche au carnasier et je n’ai pas trop de matériel pouvez vous me conseiler merci

  19. Bonjour,je souhaiterais avoir des conseils pour pêche le brochet à la mouche au canal

  20. bravo pour cet article !!
    dommage qu’il ne parle pas des cannes a utiliser pour le bec ?
    cest toujour agreable d’entendre que les propositions de carnavenir sont approuvées .
    ray

  21. Salut c’est Vulgata. Très bonne synthèse sur les questions que je me suis posées, et complément/ou confirmation des réponses d’O’live.J’ai quasiment trouvé le bouquin et je m’en réjouis.Je devrai néamoins attendre 6 mois pour reprendre cette activité qui me plait bien.

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